La Grande Étude
de l'orientation

18 734 jeunes de 15 à 23 ans ont répondu à la Grande Étude de l'orientation, lancée le 16 décembre 2019 et clôturée le 1er février 2020. Découvrez le rapport public et les grands témoignages !

Les grands chiffres
de cette étude

84%

des élèves de terminale appréhendent la procédure Parcoursup.

Parmi eux, 63,4% n’ont pas confiance en Parcoursup par peur d’être refusé partout (35%), ou de devoir attendre trop longtemps (22%).

10%

des étudiants ont souscrit à un prêt étudiant.

Parmi l'ensemble des étudiants qui ont répondu à cette étude (35%), seuls 10% ont souscrit un prêt bancaire étudiant.

68%

des élèves se projettent.

Parmi les élèves de terminale, 68% déclarent savoir ce qu’ils veulent faire après le bac.

43,3%

des étudiants sont insatisfaits par Parcoursup.

Notamment par une remise en cause du système algorithmique, du délai trop long, et des affectations non-désirées.

83%

des étudiants ont obtenu leur affectations désirées.

Parmi les étudiants passés par Parcoursup ces deux dernières années, 83% déclarent avoir obtenu une formation qu’ils voulaient faire.

37%

des étudiants sont boursiers.

Parmi l'ensemble des étudiants qui ont répondu à cette étude (35%), 37% touchent des aides de l'État (CROUS, APL...).

21,9%

des étudiants se sont réorientés.

Parmi l'ensemble des étudiants qui ont répondu à cette étude (35%), 21,9% se sont réorientés.

52,4%

des jeunes sont en accord avec les décisions gouvernementales.

Parmi l'ensemble des jeunes sondés, 52,4% ont accordé au Gouvernement une côte de confiance entre 5 et 10 points sur une échelle de 0 à 10.

67,3%

des jeunes ne se sentent pas écoutés par le Gouvernement.

Parmi l'ensemble des jeunes sondés, 67,3% ont déclaré ne pas se sentir écouté par le Gouvernement sur une échelle de 0 à 10 points, par un indice entre 0 et 4. À contrario, ils sont 4,70% a avoir positionné cette indince entre 8 et 10.

Ce que nous pouvons vous dire.

Pendant un peu plus d’un mois, lycéens et étudiants ont été invités à prendre la parole dans le cadre de la Grande Étude de l’orientation. La Grande Etude a été réalisée sur un total de 18 734 lycéens, étudiants et établissements d’enseignement supérieur. Ces réponses sont collectées au travers de cette plateforme web www.acoupsup.fr. Les données ont été traitées de façon conformes au règlement général de la protection des données (RGPD).

Cette Grande Étude a permis de mettre en lumière les problématiques générales auxquelles sont confrontés les lycéens et étudiants français dans le cadre de leur vie lycéenne, étudiante et quotidienne. En outre, il a pu être recensé qu’une majorité de cette jeunesse sondée n’accorde pas sa confiance aux réformes gouvernementales d’un point de vue éducatif et d’un point de vue général. Derrière ce manque de confiance se cache un réel problème d’écoute : la jeunesse n’a pas le sentiment d’être pleinement entendue et écoutée par les différentes administrations dans ses problématiques et ses revendications. En effet, nombreux sont ceux qui caractérisent les actions de blocage, grèves et mouvements lycéens et étudiants comme des échecs en vertu des demandes non-respectées et incontestablement laissées pour compte. De façon générale, la jeunesse sondée ne se sent ps caractérisée et définie par le Gouvernement comme de réels citoyens, mais davantage comme des enfants militants ce qui influe de façon massive l’absence de bien-être quotidien de celle-ci.

Sur le plan purement éducatif, le lancement de la plateforme Parcoursup n’a pas séduit. Bien que les affectations sont en majorité réalisées dans des formations souhaitées, il existe ici aussi un manque de confiance en cet outil que les sondés considèrent comme un algorithme définissant leur avenir et leur future vie active et professionnelle sur des données chiffrées et manquant pleinement d’humanisation. Derrière ce système informatique existe par ailleurs une angoisse profonde des lycéens et étudiants en réorientation ; la plateforme cause le stress, provoque des déceptions et influe sur les résultats scolaires et la vie quotidienne de façon négative. Il est par ailleurs reproché le manque d’insertion dans la vie active dès le lycéen, offrant la possibilité d’obtenir un aperçu concret des métiers et futures vocations.

Sur le plan financier, la majorité des étudiants semblent être dans une situation de précarité certaine, malgré le tiers de boursiers et la majorité inscrite dans des formations universitaires publiques. Les revendications sont nombreuses, mais se concentrent principalement sur le faible montant des bourses pas forcément calculées sur les villes d’habitation dans le cadre des études (notamment pour Paris et les métropoles), et la distance avec le foyer parental. Aussi, la mention des stages non-rémunérés ou à faible rémunération, ainsi que les jobs étudiants complexes à obtenir, plongent les étudiants dans une quête du centime incertaine et perturbante pour le cours des études et de l’aboutissement du cursus universitaire.

Les propositions réalisées par les jeunes sondés sont importantes : instauration d’un salaire minimum étudiant, rémunération pour des stages étudiants de moins de deux mois, revalorisation des bourses, transformation du système boursier, instauration d’une plus forte méritocratie basée sur l’humain avant les chiffres, mise en place de davantage de logements CROUS, modification du système Parcoursup avec hiérarchisation des voeux ou d’un système à l’anglo-saxonne, ajout de stages obligatoires en seconde et première en vue de l’orientation en terminale…

La vidéo de lancement

–MERCI À L'ENSEMBLE DE NOS RELAIS & PARTENAIRES-